Je prends la parole au nom de toutes les Ancres Noires qui, toutes et tous, s’associent à la peine de Jean-Pierre et de sa famille. Anne-Marie, tu faisais partie de notre association depuis plus de 12 ans ; tu étais une femme unique, bienveillante, humble malgré un talent éclatant et surtout tu avais une gentillesse rare !
Tu étais un membre discret mais actif de notre communauté : en tant qu’ancienne présidente de l’Association des Amis du MUMA, tu as ouvert à plusieurs reprises le musée aux Ancres et aux auteurs le dimanche. Tu n’hésitais pas à œuvrer dans l’ombre pour la réussite du festival : tu t’es souvent chargée de l’encadrement des prix remis aux écrivains et toi même tu as offert une œuvre à cette occasion. Tu lisais beaucoup et tu encourageais la parution d’articles sur notre site internet. Ta sensibilité artistique t’avait conduite à t’impliquer dans ton époque : dans le mouvement Cobra, dans ton atelier de créations picturales… La musique te passionnait aussi et, en particulier, le piano. Le 7e art avait tes faveurs : officia nada des cinémas d’art et d’essai, c’est toi qui, l’an passé, as pris la responsabilité de la programmation cinématographique organisée avec le Studio.
Tu savais te montrer généreuse : cette année, pour notre vente aux enchères, tu as fait don d’une de tes œuvres ; tu as osé solliciter des artistes et pousser les portes des galeries… alors que tu étais déjà malade.
Pour toutes ces raisons et d’autres encore, les Ancres Noires et moi te sommes à jamais reconnaissantes. Nous n’oublierons pas et l’Ancre, et l’artiste … et surtout les qualités humaines de la femme : ta modestie, ta finesse d’esprit… et pour qui savait te connaître, ton espièglerie.
Adieu Anne-Marie, à l’heure qu’il est, tu dois parler littérature avec Pascal Garnier ou Claude Mesplède…
Ce texte a été lu lors de la cérémonie qui a eu lieu le 8 octobre à 14h30 au complexe funéraire de Bléville.