‘Les Ancres Noires’
Association qui organise le Festival du Polar à la Plage du Havre –
du 4 au 12 juin 2022 et le Lycée Claude Monet – Le Havre
lancent conjointement un CONCOURS d’écriture, de graphisme…
à l’intention des collégiens et lycéens.
A- Plusieurs ‘amorces’ sont proposées cette année et mises sur le site des Ancres Noires (rubrique «concours jeunes ») :
a- Françoise Saint-Chabaud propose un texte original en français (amorce A).
b- Odile Marteau-Guernion propose deux textes originaux en français (amorces B et C).
c- des photos peuvent aussi servir d’amorces.
B- Possibilités pédagogiques à partir des documents disponibles cette année :
Les élèves, enseignants qui participent doivent choisir un projet qui s’articule autour de la notion du ‘polar’ ou de ‘noir’. Cette année encore, nous sommes ouverts à de nouvelles initiatives et techniques.
Voici des suggestions, à titre indicatif :
-Il est possible de choisir une langue pour composer (voir C)
⦁ A l’écrit, le texte fourni peut être le point de départ d’une nouvelle… Il est aussi possible de rédiger la suite ou un deuxième chapitre, d’imaginer ce qui s’est passé avant, etc. Le nombre de mots n’est pas limité.
⦁ Il est possible de réaliser une BD (dans ce cas, le travail en binôme avec un professeur de français ou de langue étrangère et un professeur d’arts plastiques est fortement encouragé), des travaux de graphisme (affiche, par exemple…), une réalisation audiovisuelle, un enregistrement musical…
⦁ Le travail effectué peut être individuel ou collectif.
N.B. Il est demandé aux participants de soigner la frappe, l’orthographe, la présentation.
C- Les langues :
-Comme les autres années, il est possible de participer en allemand, anglais, espagnol, chinois, français et italien.
Quelle que soit la langue de production, il est possible de partir de l’amorce de votre choix. (Voir A : a, b ou c)
IMPORTANT : Chaque élève ou groupe d’élèves devra mentionner impérativement en haut de son travail l’amorce (texte A, B, ou C ou les photos… ) utilisée.
LES REGLES DU CONCOURS :
1- Chaque création devra IMPÉRATIVEMENT porter le nom de l’établissement, le nom du / des professeur(s) impliqué(s) dans le projet, le niveau de la classe (par exemple : 5ième x, 1ière y…, LV1 / LV2… et bien sûr le nom des élèves concernés)
Pour les travaux individuels sans intervention d’un enseignant, il est recommandé de faire relire et corriger le texte par une personne compétente…
2- Ne surtout pas oublier de fournir un numéro de téléphone, voire un e-mail auquel les intéressés pourront être contactés. (Voir : 7- Remise des prix)
3- Pour être prise en compte, chaque création devra arriver au lycée Claude Monet- Le Havre au plus tard le 29 avril 2022.
4- Adresser le courrier à :
Madame Nelly Dassonville
Professeure de français
Lycée Claude Monet
267 rue Félix Faure
76085 LE HAVRE Cedex
N.B : Le non respect des règles mentionnées ci-dessus peut amener les organisateurs à ne pas transmettre le travail au jury…
5- Dès le mois de mai 2022 des jurys vont se réunir par langue, par niveau (collège ou lycée), support, medium spécifique… selon la participation.
6- Des prix seront attribués avec équité, sans classement, à des travaux individuels ou collectifs qui auront particulièrement attiré l’attention des membres des jurys.
Les jurys sont souverains.
7- Une remise des prix aura lieu dans un lieu qui reste pour l’instant à déterminer en présence de membres de l’Association ‘Les Ancres Noires’, de représentants de la Presse locale, d’élus, d’auteurs de polars selon leur disponibilité, des élèves et de leurs professeurs le vendredi 20 mai 2022. Les élèves primés seront prévenus par téléphone ou par e-mail.
8- Lors du 20ième Festival du Polar à la Plage, le palmarès sera affiché sur le site le samedi et le dimanche. Les élèves pourront s’ils le désirent rencontrer les écrivains et réalisateurs de bandes dessinées présents.
Le concours n’est pas ouvert aux élèves de primaire. Même s’ils ne peuvent recevoir de prix, ils peuvent travailler avec leurs professeurs à partir de notre concept. Certains travaux pourront être exposés sur le site du Festival…
Nous vous encourageons à consulter régulièrement notre site Internet pour vous renseigner sur les activités liées au polar que proposera l’association en partenariat avec le Lycée Claude Monet, bien sûr, mais aussi avec le Cinéma Le Studio.
Il y aura des lectures de textes extraits des livres des auteurs présents au festival dans les bibliothèques et autres lieux culturels de la région, sous forme d’un spectacle ponctué de musique, des conférences, etc
N’hésitez pas à poser vos questions éventuelles à
nelly.caplan@ac-normandie.fr
MERCI de l’intérêt que vous portez à notre initiative. Au travail !
Nelly Dassonville (Professeure de français, Lycée Claude Monet le Havre)
Catherine Hémery-Bernet (Professeure de français Lycée Jeanne d’Arc Sainte Adresse)
Françoise Quéruel (Membre des Ancres Noires)
Amorce A
La grande fille aux allures de garçon manqué lui avait dit qu’elle
l’attendrait à la sortie du réfectoire, une lampe torche à la main. Leila
n’en menait pas large mais s’était juré de faire aussi bien que les trois
garçons de sa classe qui se vantaient de leurs explorations nocturnes.
Les filles étant aussi capables de courage que les garçons, elle allait
leur montrer ce soir de quoi elle était capable.
Serrant dans sa main une petite lampe de poche, elle avança
prudemment à travers champs sur l’étroit chemin qu’elle empruntait
chaque jour pour se rendre à son collège. La lune, cachée derrière
d’épais nuages, rendait la nuit encore plus sombre. Comme elle
connaissait les lieux, elle ne s’en inquiéta pas. Les bruits de la nature
ne l’effrayaient pas non plus. Pourtant, l’étrange hululement d’une
chouette la fit sursauter. Maîtrisant sa peur, elle continua d’avancer.
Enfin, elle aperçut un faisceau lumineux.
Amorces B et C
Amorce B
Albane, au volant de sa voiture, voyait les arbres défiler, cela l’hypnotisait presque.
Elle venait de passer une journée épuisante. Elle tenta de se concentrer sur la route
pour ne pas s’endormir. Son corps semblait se tasser au fond du siège et une
torpeur commençait à la gagner. Quand son téléphone sonna, la faisant sursauter, la
voiture fit une légère embardée. Elle redressa le volant et jeta un oeil sur l’écran du
téléphone qui s’était allumé mais n’eut pas le temps de voir qui l’appelait.
Elle n’avait pas branché le Bluetooth, elle préféra ne pas répondre. La journée au
tribunal avait été suffisamment pénible, elle n’avait pas besoin d’entendre en plus les
plaintes ou les jérémiades de Pierre, Paul ou Jacques. Le procès auquel elle avait
dû assister aujourd’hui avait été long et pénible. La nuit tombait doucement, les jours
rallongeaient depuis le début du mois et Albane en éprouvait un grand réconfort. Elle
détestait les longs jours d’hiver, les nuits qui n’en finissaient pas, le froid qui lui
glaçait les os. C’était comme ça depuis qu’elle avait dix ans.
Amorce C
Elle lit Albert Cohen. Elle a mis un polo rayé et un pantalon de toile bleue ainsi que
des chaussures souples. Elle veut être à l’aise pour marcher tranquillement à
l’arrivée à Paris. Elle a posé un sac en toile sur ses genoux. De temps en temps, elle
enlève ses lunettes et elle ferme les yeux, son livre reste ouvert. Puis elle regarde
défiler le paysage et les maisons imaginant des vies derrière les fenêtres. Sa bouche
forme une moue dubitative exprimant une sorte de fatigue. Elle trouve que le voyage
est long.
Elle range son livre et sort son téléphone, fait défiler les images d’un doigt léger. Le
train enjambe la Seine. Elle voyage seule. Des éclats de voix la sortent de sa rêverie.
Elle se retourne. Au fond de la voiture, un homme, debout au milieu de la travée,
hurle en remuant bras et jambes.









