PAUL LYNCH ( 1977 – )
Journaliste et critique de cinéma, Paul Lynch écrit régulièrement dans le Sunday Times, l’Irish Daily Mail et l’Irish Times. Paul Lynch n’écrit pas à proprement parler des ‘polars’. Pourtant, ses livres très noirs méritent plus que le détour.
Ciel Rouge, le Matin ( 2014 ) – Red Sky in Morning ( 2013 )
Un premier roman – picaresque – ‘on the road’
1832 – « Une traque. Qui tient autant du grand western en Cinémascope que du roman épique. De la tragique histoire des pionniers d’Amérique que de la poursuite impitoyable de Jean Valjean par Javert dans Les Misérables [ … ] Paul Lynch, 36 ans – est, comme Joyce °, irlandais. Et, comme lui, il expérimente à sa façon toutes sortes de langues °°.
Non seulement l’ex-critique de cinéma sait décrire avec une violence glacée la fuite éperdue de son héros, meurtrier accidentel de son cruel propriétaire ; mais ses descriptions des paysages irlandais, de la traversée de l’Océan jusqu’à l’Amérique, puis des chantiers de Pennsylvanie °°°, où les émigrés meurent de faim et de froid comme des chiens, sont d’une poésie flamboyante, foudroyante. [ … ]
On se souviendra longtemps de la triste ballade de Coll Coyle, ce taiseux mélancolique dont on apprend pas grand-chose au long d’un récit qui brasse pourtant les scènes de bravoure – sur le bateau comme sur le chantier, à travers les forêts et les rivières. Si ce n’est qu’il est force qui va. » Fabienne Pascaud Télérama
° James Joyce, auteur de Ulysses
°° Il convient de saluer et plus encore pour La Neige Noire le travail de la traductrice Marina Boraso.
La Neige Noire ( 2015 ) – The Black Snow ( 2014 )
Le premier roman de Paul Lynch a conduit le lecteur sur les traces d’un jeune irlandais traqué par un homme cruel. Pour un irlandais, les Etats-Unis signifiaient une nouvelle vie, permettaient un nouveau départ. La Grande Famine a provoqué l’exode massif des irlandais vers le nouveau monde dans les années 1860… Dans La Neige Noire Barnabas, le personnage principal fuyant la misère, orphelin, a suivi le même chemin au début du XXe siècle, a travaillé sur les chantiers de construction des gratte-ciel à New York. Mais le rêve américain ne se concrétise pas et le désir profond de revenir au pays de ses ancêtres se fait fort. Un jour, plein d’espoir, Barbabas fait donc le chemin inverse.
Avec sa femme et son fils, il s’installe en tant qu’éleveur de bétail dans le Donegal. Rapidement il déchante ; le rêve vire au cauchemar. Un incendie ravage l’étable, le troupeau est décimé, un voisin meurt carbonisé… On se méfie de Barnabas, cet étranger aux yeux des autres.
« L’âpreté lyrique du premier roman [ … ] qui métamorphosait le paysage irlandais en un vaste territoire à l’horizon sans limite, se retrouve dans La Neige Noire, un roman pastoral, minéral, tellurique qui confirme le talent de ce jeune auteur révélé en France en 2014, et salué comme le digne héritier de Cormac McCarthy° » Babelio
° La Route ( 2006 )
« Il faut se laisser porter par la plume envoûtante de Paul Lynch, se laisser transporter au rythme de ses phrases colorées, se laisser bousculer par la puissance des sentiments qui s’expriment. Plus qu’une lecture, un voyage au plus près de la nature humaine. »
Nicole Grundlinger ( #Romans )
Bonne lecture. Bon Voyage.