SEICHO MATSUMOTO ( 1909 – 1992 )

 tokyo

Les romans policiers de Seicho Matsumoto proposent une approche nouvelle. Il incorpore dans ses histoires des éléments de psychologie humaine et de la vie ordinaire. On l’a pour cette raison souvent comparé à George Simenon.

L’une des caractéristiques majeures de son œuvre est que le crime lui-même et son contexte sont décrits avec une grande minutie, les descriptions offrant un luxe de détails. Ses récits sont souvent liés au thème des trains ; d’ailleurs, son roman le plus célèbre demeure son premier roman policier  Ten to sen ( 1957 ) – Le Rapide de Tokyo ou plus tard Tokyo Express (1989).

 

Tokyo Express

Un double suicide d’amoureux et une sordide affaire de corruption. Un meurtrier très méticuleux et une enquête bien embrouillée qui pourrait ressembler à première vue à une visite touristique dans tout le Japon. Dans les bars de Tokyo, l’inspecteur Mihara découvre des pots de vin et la vérité au fond d’un verre. Dans les trains, de Kamakura à Hokkaido, il a de curieux pressentiments devant un paysage de chiffres et apprend aussi  la poésie japonaise dans un annuaire des chemins de fer…

Tokyo Express est l’un des plus célèbres best-sellers de l’après-guerre au Japon, vendu à des millions d’exemplaires.

Ce roman nous livre une intrigue lente et complexe qui, au fil des pages, nous livre peu à peu sa vérité.  On y parle beaucoup de trains et d’horaires de trains.

D’abord déstabilisante et un peu rébarbative, cette approche permet de renforcer la crédibilité de l’histoire. On s’y habitue alors assez vite et on se surprend à rechercher avec l’inspecteur Mihara des failles dans l’alibi du suspect.

On découvre graduellement les différents personnages et les liens qui les unissent. Le suspense est bien dosé, le coupable est rapidement révélé, mais l’intrigue réside dans la destruction de son alibi.

L’auteur s’attaque dans cet ouvrage à la corruption de l’administration japonaise de l’après-guerre… Un polar efficace avec un très beau casse-tête ferroviaire.

Les Mondes Imaginaires.

 

Le Vase de sable (1987 ) – Suna no Utsuwa ( 1961 )

Il s’agit d’une quête mystérieuse menée par l’inspecteur Imanishi.  Celui–ci traque un assassin à partir d’un indice unique : le mot kameda.

Seicho Matsumoto a reçu le Prix Akutagawa en 1952, le Prix des auteurs japonais de romans policiers en 1957 et le Prix Kan Kikuchi en 1970. Il a été président de l’association des auteurs de romans policiers japonais de 1963 à 1971.

En tout, Seicho Matsumoto a écrit plus de 400 livres, pas seulement des romans policiers. Un poids lourd de la littérature japonaise.

Bonne lecture. Bon voyage.